Hey ! On se retrouve pour une interview, chose assez rare sur le blog ! Et cette fois ci, c’est Noémie Delpra, l’autrice des Larmes de Jundur, qui a eu la gentillesse d’accepter de répondre à mes questions ! Je vous conseille vivement de lire son roman si vous aimez les récits fantastiques se passant dans un autre univers, avec une légère romance !
Vous pouvez acheter son roman ici : https://www.amazon.fr/dp/B07GD7XTMF
Et voici le lien du site internet si vous voulez en savoir plus sur Les Larmes de Jundur ! https://leslarmesdejundur.com
Et voici ma chronique du premier tome : Les Larmes de Jundur – Noémie Delpra
Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ? Ainsi que votre roman ?
Bonjour à tous ! Je suis Noémie Delpra, j’ai vingt-quatre ans et je suis l’auteure de la série fantastique Les Larmes de Jundur. Le tome 1, Voyageuse, est sorti en août 2018, et le tome 2, Duelle, en juillet 2019. Les deux derniers tomes sont encore à paraître. Il s’agit donc d’une tétralogie fantastique, plutôt axée young adult, même si elle s’adresse à un large public (mes lecteurs vont pour l’instant de 12 à 95 ans !). Nous y suivons les aventures de Lyvia, une jeune lycéenne tourmentée par la recherche de l’identité de son père. Sa quête l’entraîne dans un monde parallèle, Héliosis, au cœur d’un conflit entre deux guildes mystérieuses. Mais comment distinguer les alliés des ennemis, quand elle peine à reconnaître sa propre mère ? En chemin, Lyvia comprendra que le premier ennemi à affronter, c’est elle-même…
Comment Les Larmes de Jundur a-t-il été créé ? Comment vous est venue l’idée de ce roman ? L’avez-vous tout de suite imaginé en romans, voire en trilogie ?
J’ai commencé à écrire Les larmes de Jundur à l’âge de quinze ans. Après avoir été bercée par les aventures d’Eragon, Harry Potter, Lyra (À la croisée des mondes) et de tant d’autres, j’ai ressenti le besoin de créer mon propre univers, de raconter ma propre histoire. Le déclic est probablement venu de ma rencontre avec les mondes merveilleux et la plume poétique de Pierre Bottero (La Quête d’Ewilan, Le Pacte des Marchombres…). Au début, j’écrivais selon mon inspiration, sans savoir où tout cela me menait. Puis au fil des années et des réécritures, l’univers s’est étoffé, les personnages ont gagné en consistance et l’intrigue s’est complexifiée. Ce que j’imaginais initialement être une trilogie est finalement devenu une tétralogie.
Avez-vous une routine d’écriture ? Combien de temps cela vous a pris d’écrire ce roman ?
Huit ans se sont écoulés entre les premiers mots de cette histoire, et la publication de Voyageuse en août 2018. Mais je n’ai pas mis huit ans à l’écrire. Il m’a fallu environ un an pour écrire le premier jet de ce roman, puis je me suis lancée dans l’écriture du deuxième tome, que j’ai rapidement achevé. J’étais alors en études supérieures et là… je n’ai plus écrit un mot pendant près de deux ans. Je n’avais soudainement plus de place pour l’écriture, qui représentait jusque-là une part si importante de ma vie. La remise en question a été difficile : je n’étais plus la lycéenne qui avait inventé cette histoire. Devais-je m’obstiner, ou passer à autre chose et écrire un autre roman, comme certains me le conseillaient ? Mais cette histoire me tenait à cœur, je me devais de l’écrire jusqu’au bout. Alors je me suis armée de courage, et j’ai relu mes deux premiers tomes d’un œil critique. J’ai entrepris un long travail de réécriture du premier volume, pour en chasser toutes les maladresses, toutes les incohérences, tout ce qui découlait d’un manque de maturité. J’ai fait lire cette nouvelle version à plusieurs personnes, qui m’ont à leur tour soumis des pistes d’amélioration. Et avec leur précieuse aide, j’ai retravaillé le texte, encore et encore, jusqu’à aboutir à une version qui me paraisse enfin satisfaisante.
Aujourd’hui, mon rythme d’écriture s’adapte à ma vie professionnelle. J’écris le soir et le week-end, et parfois le midi lors de ma pause déjeuner. Lyvia et les autres ne me quittent jamais vraiment : il m’arrive souvent d’avoir des idées ou de résoudre des problèmes d’intrigue sur le chemin du travail, ou lors d’une balade en forêt.
Comment vous sont venus les personnages de Lyvia et Evan ? Lequel préférez-vous ?
Au début, Lyvia me ressemblait beaucoup, puis elle a développé son propre caractère et a évolué au fil des épreuves traversées. Aujourd’hui, elle est pour moi à mi-chemin entre un alter ego et une amie. C’est pourquoi, même si j’aime beaucoup Evan, j’aurai toujours une affection toute particulière pour Lyvia. L’idée du personnage d’Evan m’est venue assez rapidement, cette dualité entre l’obéissance aveugle du soldat et la sensibilité, la soif de liberté qu’il cache. Son caractère est d’ailleurs très intéressant à travailler, car Evan ne peut pas simplement se départir de l’un ou l’autre de ces aspects de sa personnalité. Les deux font partie de lui et influencent ses décisions.
Le fait de traverser un miroir pour aller en Héliosis est-elle une référence à De l’autre côté du miroir de Lewis Caroll ? Héliosis représente-t-il quelque chose pour vous ?
Sans aucun doute. C’est un motif assez classique de la littérature fantastique, que j’ai voulu reprendre pour sa portée symbolique. Le miroir évoque la construction de soi, la quête d’identité, mais aussi la perception du réel. En imaginant Héliosis, je souhaitais créer un univers qui ferait rêver le lecteur. Un monde peuplé de créatures inconnues, animé par la magie, un monde où la nourriture est divine et où la nature a toute sa place. Une sorte de version enchantée de notre monde.
Que ressentez-vous face à l’avis des lecteurs de votre roman ? Que vous a apporté cette expérience ?
Les avis enthousiastes mettent un immense sourire sur mon visage et me motivent à écrire la suite des aventures de Lyvia, qu’il s’agisse d’une chronique d’un blogueur, d’un lecteur revenant sur un salon pour me réclamer le tome 2, ou encore d’un avis sur Amazon, Facebook ou par mail. Quant aux avis négatifs, au début, ils me bouleversaient. Je ne vais pas dire qu’ils ne m’affectent pas aujourd’hui, mais j’ai appris à prendre suffisamment de recul pour apprécier les critiques constructives à leur juste valeur, et à me concentrer sur le positif. Par exemple, si une personne est déçue par la fin, c’est avant tout parce qu’elle s’est impliquée dans l’histoire et qu’elle aurait préféré un autre dénouement. Si une personne n’aime pas le comportement de certains personnages à l’égard de Lyvia, c’est parce qu’elle s’est réellement attachée à l’héroïne. Il est d’ailleurs assez amusant de voir qu’une partie des lecteurs s’identifie à Lyvia, tandis que l’autre ne supporte pas ses réactions !
Pourquoi avoir choisi le format d’autoédité ?
Lorsque j’ai achevé le premier tome des Larmes de Jundur, je voulais pouvoir toucher rapidement des lecteurs et ainsi avoir des retours avant de me lancer dans la réécriture du second volume. Je suis maintenant totalement convaincue des vertus de l’auto-édition. Cela demande une grande polyvalence, car le travail à accomplir est colossal : mise en page du livre broché et de l’ebook, conception de la maquette de couverture, promotion du livre (création et animation d’un site internet, d’une page Facebook, sollicitation de blogueurs littéraires…) et bien sûr diffusion, un travail de longue haleine (partenariat avec les libraires, présence sur les salons…). Je trouve l’expérience absolument passionnante : elle permet de progresser dans de multiples domaines, de se lancer sans cesse de nouveaux défis…
Conseillerez vous l’autoédité plutôt qu’une maison d’édition pour se lancer ?
N’ayant pas fait l’expérience d’une publication en maison d’édition, je ne peux parler que de ce que je connais, soit l’auto-édition. Si le processus est passionnant, il demande toutefois beaucoup de travail et d’implication, ce qui peut parfois être pesant. Car le temps passé à gérer la mise en page, la communication, la distribution, la comptabilité etc. est autant de temps en moins pour écrire. Pour autant, un auteur édité en maison d’édition ne peut pas non plus se contenter d’écrire; il sera sollicité pour la promotion de son roman (salons, radios, interventions en milieu scolaire si c’est un livre jeunesse etc.) et ne sera pas dispensé de certaines démarches administratives. Il faut également prendre en compte la question des revenus : un auteur auto-édité gagne un pourcentage bien plus important sur chaque livre vendu, mais son roman ne sera pas distribué et mis en avant en librairie.
Je ne me permettrais donc pas de recommander l’auto-édition plutôt que les maisons d’édition, avant d’avoir fait l’expérience des deux. L’auto-édition est peut-être plus accessible pour commencer, mais je n’aime pas non plus la vision qui consiste à en faire une marche vers l’édition, comme si la qualité et l’exigence étaient nécessairement moindres, et comme si la véritable légitimité d’un auteur venait de sa maison d’édition. Les deux voies sont aussi valables l’une que l’autre, à chacun de choisir la sienne !
Avez-vous d’autres projets de romans, nouvelles ?
Concernant les romans, je me concentre pour le moment sur cette tétralogie. Je suis en train d’écrire le tome 3, qui devrait paraître à l’été 2020. Si tout va bien, le tome 4 paraîtra un an plus tard. J’ai toutefois une idée en tête une fois cette série terminée : j’aimerais écrire un roman de fantasy en un seul tome, un one shot. Ce sera un véritable défi pour moi, qui suis très attachée aux séries en plusieurs tomes.
Concernant les nouvelles, vous pouvez découvrir « La mort est finalement plus douce qu’on ne le croit. », dans le recueil de nouvelles n°8 de l’Indé Panda (recueil gratuit, disponible au format numérique sur Amazon, Kobo, Bookelis, Bookenstore…). Il s’agit d’une nouvelle en lien avec l’univers des Larmes de Jundur, pouvant être lue aussi bien en introduction à la série qu’en approfondissement.
Une autre nouvelle, « Il était cinq heures », paraîtra le 1er octobre dans l’Indé Panda n°9. Cette fois, aucun lien avec ma tétralogie ni même avec le genre fantastique ; c’est une nouvelle réaliste qui vous permettra de me découvrir sous un nouveau jour.
Avez-vous des conseils pour les jeunes auteurs, les personnages hésitant à se lancer ?
De ne pas hésiter, justement ! Si vous pensez que vous avez quelque chose à transmettre, que vos écrits doivent être lus, alors foncez ! Aujourd’hui, il est très aisé de s’auto-éditer, que ce soit par le biais de plateformes ou directement sur Amazon KDP (Kindle Direct Publishing). Bien sûr, cela ne veut pas dire nier toute exigence de qualité. Si j’avais auto-édité le premier jet de mon roman, il y a plusieurs années, cela aurait probablement été une catastrophe. Mon second conseil serait donc de bien vous entourer. J’ai la chance d’être très soutenue par mes proches dans cette aventure littéraire, aussi bien dans l’étape primordiale de la relecture et correction, que pour la promotion et distribution de mes livres. Alors faites relire votre texte, écoutez les critiques, et retravaillez-le pour aboutir à la meilleure version possible ! Affrontez le regard des autres le plus tôt possible, car si vous voulez être lu, vous n’y échapperez pas. Mais surtout, ayez confiance en vous et votre histoire. Si j’avais écouté certains de mes proches il y a quelques années, Les larmes de Jundur serait resté dans un tiroir.
Sylnor
C’est super que tu mette en avant cette autrice 🙂 j’ai lu les deux premiers tomes des Larmes de Jundur que j’ai beaucoup aimé, elle mérite vraiment d’être plus connue
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Oui je suis d’accord avec toi, j’ai été séduite par son univers ! 😁 Et je vais bientôt me plonger dans le tome 2 !
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