« Ça vous dirait de suivre un tueur à gages hanté par ses démons, une famille de psychopathes normands, deux sorcières aussi cruelles que bestiales ? D’assister à la mise aux enchères d’un ange ? De découvrir une nouvelle technologie apportant l’immortalité ou une téléréalité avec des zombies ?
Alors, venez vous perdre dans la dizaine d’histoires qui composent cet ouvrage !
AVERTISSEMENT : Pour public averti ! Certains passages comportent des scènes de violence explicites qui peuvent heurter la sensibilité du lecteur. »
Memento Mori, Guillaume F. Osgart, Autoédité, 2018
Je tiens d’abord à remercier l’auteur de m’avoir envoyé son roman, car j’ai passé un super moment avec ! Je tiens à préciser d’emblée que ce recueil de nouvelle est vraiment déconseillé aux personnes sensibles, car l’auteur choque, avec des scènes de tortures, de viol, de meurtres, et ne retiens pas ses mots. Les personnes en quête de romans horrifique devraient y trouver leur compte, quant aux autres, passé votre chemin.
Chaque nouvelle est différente, mais chacune est sombre et glauque. L’auteur alterne 1ère et 3ème personne, et sa plume est directe, efficace, fluide et vraiment additive. J’ai lu ce recueil en 1h !
Le Baiser de Simon Soavi → Cette première nouvelle donne le ton pour la suite. Une nouvelle courte, mais efficace, sanglante et dérangeante, dans laquelle on suit un tueur à gage qui aime tuer, de toutes les manières possibles.
Ce que l’on sème → Très certainement la nouvelle qui m’a le plus dérangée, car vraiment glauque, dans laquelle on suit une femme et son fils qui vont venir se faire agresser à leur domicile. Cette scène est très perturbante, encore plus quand on sait pourquoi ça s’est produit.
Palingénésie → C’est la nouvelle qui m’a le moins plus. Basée presque uniquement sur le sexe, elle ne m’a pas fait frissonner, et ne m’a pas dérangée outre mesure.
Derrière la cicatrice → Nouvelle que j’ai également moins aimé, car peut être pas assez explicite. On ne peut qu’imaginer, sans savoir concrètement de quoi il retourne. Malgré l’horreur de la situation finale, je n’ai rien ressentie de particulier.
Métempsychose(s) → Je l’ai beaucoup aimé sur le début, mais ça partait un peu trop dans tous les sens vers le milieu, et surtout la fin. J’ai eu du mal à suivre, et je ne me suis pas efforcée à le faire.
Beautiful People → Sûrement la nouvelle que j’ai le plus aimé. Elle parle du harcèlement scolaire, avec des airs de surnaturels. On se pose des questions, on se demande pourquoi un fantôme les harcèles, puis on comprend, et on suit toute les scènes avec une horreur grandissante. Visuellement, c’est très dérangeant, et le final est splendide !
Catharsis 2.0 → Sans doute la nouvelle la plus courte de ce recueil, mais la plus horrifique et efficace. Un virus infecte des personnes, et ces dernières, au stade B et C, ne ressentent plus rien, ce qui fait que des combats légaux sont organisés dans des arènes avec ces infectés, jusqu’au jour où les malades au stade A, encore conscient, sont jetés également dans l’arène. La fin est plus qu’implicite, mais il suffit à nous faire imaginer toute l’horreur de la scène, et notre imagination est la plus efficace !
Titus Mandragora → Une nouvelle très courte également, que j’ai plutôt apprécié, car on ne s’attend pas à la fin, assez surprenante. Je l’ai trouvé presque « drôle ».
Délices d’esthètes → Je ne sais pas vraiment comment présenter la nouvelle, assez particulière. Un homme acquiert des créatures pure, pour un très grand prix, auquel il va faire subir des atrocités sans nom, qui ne sont pas décrite, mais une fois encore, notre imagination fait le reste.
L’art du bon voisinage bas-normand → Dans cette dernière nouvelle, on retrouve les protagonistes de la deuxième nouvelle. Encore plus cinglés, on assiste à une scène de torture des plus mémorables ! C’est un choix très judicieux que de conclure sur cette nouvelle, avec une boucle.
Sylnor