
« Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage. »
J’ai lu Vox il y un mois ou deux, donc mes souvenirs ne sont plus aussi bon. Je l’ai lu car j’en ai beaucoup entendu parler il y a quelques temps, en bien. L’univers m’a beaucoup rappelé La Servante Écarlate de Margaret Atwood : du jour au lendemain, les droits des femmes disparaissent progressivement, devenant quasiment inexistants. Dans ce cas, en plus de devoir dépendre de leurs mari pour absolument tout, elles possèdent un bracelet qui les empêchent de prononcer plus de 100 mots par jour, réduisant drastiquement la parole. La sanction est une décharge électrique, de plus en plus forte au fur et à mesure des mots en trop, pouvant entraîner la mort.
A l’école, les fillettes apprennent à être une bonne épouse, à coudre, à cuisiner, et à se taire. Les garçons sont endoctriné afin de dénoncer les femmes qui ne respectent pas les règles, et tous sont manipulés sans vergogne.
Dans tout ça, nous suivons Jean, une docteur en neuroscience qui subit comme toutes les autres femmes ces règles. Elle vit avec son mari, ses trois fils et sa fille. Sa fille suit donc le nouveau programme destinés aux filles, et ses fils appliquent à la lettre les nouvelles règles. Jusqu’au jour où elle va recevoir une proposition pour reprendre du service, et qu’elle pourrait peut être s’affranchir du quota de mots.
J’ai bien aimé ce roman, qui raconte de manière très plausible comment les choses sont arrivées très progressivement, et qu’elle pourrait se produire dans un futur proche. J’ai été happé par le récit, jusqu’à ce que Jean reprenne du service. Je me suis détachée d’elle à ce moment là, je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi. Et j’ai eu un peu plus de mal avec la fin, qui tient plus du roman d’action et d’espionnage que d’une dystopie.
Finalement, ce qui m’a le plus intéressé, c’est principalement comment ils en sont arrivés là, comment les jeunes gens sont endoctrinés, et même les femmes les plus rebelles deviennent dociles. Il est très facile d’imaginer tout cela, si bien que nous en sommes rendus à nous demander si nos droits sont acquis, où si nous allons encore devoir les défendre.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui va fait enrager dès le début au vu de ce que doivent subir les femmes de cette dystopie. Comme toi, la fin m’a moins convaincue, je l’ai trouvé un peu trop rapide et différente du reste.
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Je suis d’accord, c’est très frustrant ! Oui, c’est le gros défaut du roman, c’est dommage de finir sur cette note !
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