
Pour se rendre au lycée, Samsara n’oublie jamais sa batte de baseball, ses talismans et son couteau de chasse. Tout ce dont elle a besoin pour affronter les animaux mutants, fantômes et autres créatures qui ont envahi les rues de Concordia après l’Apocalypse. Aujourd’hui, la ville vient de lever la quarantaine de l’ancien parc public et s’apprête à accueillir ses habitants, réputés avoir muté. Les deux jumeaux que Sam voit débarquer dans sa classe sont loin d’avoir un physique standard. Très vite, ceux qui se moquent d’eux ou les prennent à partie sont les victimes d’incidents inexpliqués. Tout semble accuser les nouveaux venus. Mais dans une ville comme Concordia, peut-on se fier aux apparences ?
Un nouveau roman d’Ariel Holzl, je ne pouvais que sauter de joie et le lire ! J’ai adoré Les Soeurs Carmines et j’ai apprécié Lames Vives. Pourtant ma lecture de Bpocalypse est assez mitigée.
Autant j’ai savouré l’univers dépeint dans le récit, autant je suis seulement restée spectatrice. Je n’ai pas du tout adhéré aux personnages, ni à l’intrigue proposée. Et je dois avouer que je suis déçue.
Le récit commence quand un parc qui était sous quarantaine est libéré de cette dernière, délivrant ses habitants par la même occasion. Le problème, c’est que les habitants ont mutés et n’inspirent pas vraiment confiance, entre yeux rouges et dents pointues. Et pourtant, deux d’entre eux vont devoir intégrer le lycée de Samsara, et elle n’en est pas particulièrement ravie.
Samsara est une adolescente qui a vu son père se faire tuer. Je veux bien que cela puisse expliquer son comportement, mais elle est parfois extrême dans sa façon d’être, néglige ses amis, la seule famille qui lui reste, s’entiche d’un gars qui est juste « beau et célèbre », … Bref, une vraie tête à claque. Donc déjà on est partis d’un mauvais pied. Ensuite les autres personnages m’ont parus un peu fade, pas forcément mis en avant, et tous ne gravitant qu’autour de Sam, sans réelle identité propre.
Je n’ai pas non plus trouvé l’intrigue très cohérente (je sais, rien dans le livre n’est vraiment cohérent, nous sommes dans un monde post-apo, mais là ça n’allait pas), où seuls des adolescents peuvent sauver le monde.
En revanche, j’ai adoré l’univers, nous rappelant à quel point l’auteur à une imagination des plus foisonnante. Nous sommes loin d’un univers post-apo désertique, où seuls une poignée d’humain ont survécus, ne pensant qu’à leur survie, et à exterminer quelques zombies. Ici, tout est haut en couleurs, les enfants survivants sont obligés d’aller à l’école, les adultes se sont recyclés dans de nouveaux métiers, et il y a toujours une hiérarchie des rangs sociaux.
Dans cet univers, remplacez l’argent par des CD, remplacez les électriciens par des éléctromanciens (se sont des fantômes qui contrôlent l’électricité), si vous voulez arriver entiers à l’école suivez bien les flèches au sol, sinon vous finirez dévorés par quelques créatures mutantes.
Pour finir sur l’écriture, c’est super bien écrit. L’écriture est fluide, et on prend énormément de plaisir à se balader dans Concordia, qui est pleine de surprise. Ariel Holzl traite également de certains sujets d’actualité, tels que le racisme, le fait d’aimer quelqu’un qui n’est pas conforme à la société.
Au final, si je n’ai pas été entièrement emballé par le récit, l’écriture est l’univers sont là pour contrebalancer la donne. J’ai passé un bon moment en le lisant, même s’il n’était pas mémorable.
Sylnor
#ISBN9782211310161