Je suis ta Nuit – Loïc LeBorgne

Couverture Je suis ta nuit

« Été 1980, dans un village de Bretagne… Ils sont six copains, inséparables, rêvant à Star Wars, Goldorak et aux filles. Lors d’une partie de casse-bouteilles, ils découvrent le cadavre mutilé d’un vagabond.
C’est le début d’une cascade d’évènements terrifiants, mystérieux, dont les enfants sont l’épicentre. La peur s’installe dans le village et peu à peu, la bande comprend qu’une force maléfique rôde et qu’elle cherche à les détruire. Le Mal est-il de retour? »

Quelle claque ! J’ai réellement adoré ce roman, pour ce qu’il m’a fait ressentir : angoisse, malaise … Alors oui, ce roman ressemble beaucoup à Ça de Stephen King, avec une bande des ratés version française. Mais si l’inspiration est très présente, ce qui indéniable. Loïc Leborgne va encore plus loin, jouant avec nos peurs d’enfants, mais pas seulement celle des autres monstres, mais la peur de nous même, de notre côté sombre, celui qui peux ressortir chez chaque individus. C’est particulièrement cette peur qui est présente. Finalement, le monstre n’est-il pas déjà en chacun de nous ?

Je n’ai pas eu de sympathie avec les membres de ce groupe, et je n’ai pas retenus leurs prénoms. Mais j’ai apprécié le personnage de Pierre, le protagoniste au point de vue interne. C’est un petit garçon intelligent, qui grandit plus vite que son âge. Je n’ai pas trouvé de symbiose entre les membres du groupe, sauf peut être avec Maël, que j’ai beaucoup aimé aussi. Les gamins n’ayant que onze ans, ils dépendent tous de leurs parents, et le rôle de ces derniers est bien remplis, ce ne sont pas des parents absent, et leurs réactions est sincères.

Beaucoup de thèmes sont abordés, beaucoup plus sombres et réels. Le viol, le suicide, ces zones d’ombres en nous … L’auteur nous brosse parfaitement le portrait d’enfants confrontés à cela, devant grandir plus vite que prévue. J’ai admiré le pouvoir que possède l’imagination, bien réelle pour les enfants.

L’atmosphère est oppressante, glaçante, le Bonhomme Nuit s’approchant pas à pas des enfants, de nous, à travers des futilités qui se réveillent à nous, tels que les corbeau, les doberman et autre stratagème dispersés, mais qui une fois reliés entre eux, nous révèle la splendeur terrifiante du Bonhomme Nuit. L’écriture est fluide, addictive, et contribue à nous sentir enfermés, sans issues.

Le final est grandiose, et ses révélations nous laissent à bout de souffle. Si on les voit venir, elles sont tout de même éprouvantes.

Au final, un roman qui ne laisse pas de marbre, qui nous fait renouer avec nos peurs d’enfants, avec cette époque lointaine où l’imagination était notre arme, et où des monstres se cachait à chaque instant dans les ombres. Un superbe récit glaçant et terrifiant, véritable hommage à Stephen King.

Sylnor

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