
Un éleveur proche de la faillite investit dans une portée de chiens de garde génétiquement modifiés qui ont la faculté de ne jamais dormir.
Méfiez-vous du chien qui dort est un recueil qui comprend 6 nouvelles, chacune assez différentes les unes des autres, certaines sur un sujet assez similaires. Comme dans chaque recueil, toutes les nouvelles ne sont pas forcément bonnes, et j’ai bien sûr mes préférées.
La première nouvelle, éponyme, m’a laissée mitigée. On y suit Carol Ann, une jeune fille dont le père veuf vient de recevoir des chiens génétiquement modifiées, qui ne dorment jamais. Si tout se passe bien au début, un drame va bientôt avoir lieu, détruisant la famille. Notre protagoniste va vouloir se venger, et va passer par un cheminement complexe pour cela.
Si le sujet des personnes et des animaux génétiquement modifiés est super intéressant de part les possibilités qu’ils offrent, cette nouvelle n’exploite pas assez cela. Nous sommes dans un futur proche où les parents peuvent affubler leurs enfants pas encore nés de capacités hors normes, et plus l’on donnent de l’argent, et plus les capacités seront impressionnantes. Et c’est pareil pour les animaux. Si cette nouvelle est sympa, je suis restée sur ma faim, et j’aurais aimé que ce sujet soit plus exploité.
La Montagne ira a Mahomet est la deuxième nouvelle. Je l’ai trouvé très intéressante, elle reflète en pire la société actuelle. Des généscans sont mis en place, indiquant la santé de l’occupant, ses allergies, ses antécédents … Les compagnies d’assurances et les médecins n’aident plus les personnes défaillantes ou pauvres, cela leur revenant trop cher. L’on suit donc un jeune médecin qui aide les plus démunis. J’ai beaucoup aimé le concept, la nouvelle un peu moins, bien qu’intéressante.
Notre mère qui dansez est donc la troisième nouvelle, celle que j’ai le moins apprécié je pense. Des hommes maitrisent désormais l’espace, et recherchent une autre forme de vie. Je n’ai pas tout compris, mais j’avoue que je n’ai pas essayé. La nouvelle est relativement courte, mais assez pénible de part les noms compliqués utilisés. Je n’ai pas du tout réussie à rentrer dedans, et ne l’ai pas trouvée intéressante.
Trinité est la nouvelle la plus longue. Je me suis assez vite ennuyée, bien que le thème soit intéressant. Il traite de religion, de clonage, de secte … Autant de thème passionnant, mais une nouvelle trop longue dans laquelle je me suis perdue, sans l’envie de m’y retrouver.
Des Ombres sur le Mur de la Caverne est l’avant dernière nouvelle. Dans un futur proche, des romans jeunesse sont écrits par des enfants. Des capteurs sont placés sur eux, reprenant ce qu’ils préfèrent afin d’en écrire un roman. Cela ne plaît bien sûr pas à tout le monde, et des manifestations ont lieu contre ce système. Le personnage principal travaille dans ce secteur, et a une relation conflictuelle avec sa fille. Cette dernière lui reproche beaucoup de choses, due à un traumatisme d’enfance chez la mère, qu’il ne prend pas le temps de lui expliquer. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle, dont le titre fait référence à un des textes les plus célèbres de Platon. Cette nouvelle donne à réfléchir sur notre société, où bientôt des IA seront capable d’écrire des romans.
Et enfin, Brise d’été est ma nouvelle préférée je pense. On change totalement de registre pour aller suivre une jeune femme, emprisonnée dans son château par des ronces, attendant désespérément un prince pour la délivrer. Cette nouvelle est courte et très bien écrite, et a su me surprendre à la fin de ce recueil, que je referme donc sur une bonne note.
Toutes les nouvelles ne sont pas bonnes, mais de manière général, c’est très bien écrit et très intéressant, avec certaines nouvelles qui surprennent agréablement !
Sylnor