Félines – Stéphane Servant #PLIB2020

Couverture FélinesPersonne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d’ailleurs. Louise pas plus que les autres. Ce qui est sûr, c’est quand les premiers cas sont apparus, personne n’était prêt et ça a été la panique. Des adolescentes qui changeaient d’un coup. Des filles dont la peau se recouvrait de… dont les sens étaient plus… et les capacités… Inimaginable… Cela n’a pas plu à tout le monde. Oh non ! C’est alors qu’elles ont dû se révolter, être des Félines fières et ne rien lâcher !

Féline est un roman que je n’aurais jamais lu sans le PLIB, et je suis vraiment heureuse de l’avoir lu, car c’est vraiment une superbe découverte !

Il s’agit d’un roman fort et féministe, très engagé. Un roman criant de vérité qui parle des jeunes filles qui ont du mal à trouver leurs places dans un monde où tout est dictée, dans un monde où les filles doivent ressembler à des mannequins, où elles ne sont jamais assez minces ou assez belle pour trouver leurs place, toujours comparée à des affiches publicitaires retouchée.

Les femmes ont toujours été rabaissées, ce sont les premières cibles, c’est de leur fautes si elles sont violées ou battues, et elles n’ont jamais leur mot à dire. Elles ne sont que des objets pour les hommes, et c’est ce que ce roman veut faire passer comme message, sous couvert d’une mutation ne touchant que les femmes.

Félines, c’est aussi une métaphore de la puberté, de ce corps qui change, dans lequel on devient prisonnier, car jamais assez bien par rapport à ce que la société voudrait qu’on soit.

Le roman donne l’impression que l’histoire s’est vraiment déroulé, avec une note au début du livre pour préciser que tout est réel, et la narratrice s’adresse à un écrivain qui relate son histoire, en utilisant des tournures de phrases telles « vous avez certainement suivis les événements à la télé, mais vous ne savez pas tout ce qui s’est passé » (je n’ai pas la phrase exacte », renvoyant à des événements qui se sont déroulés réellement, d’autant plus qu’il n’y a pas de fantastique à proprement parler, et que tout ce qui se passe dans le récit pourrait être réels.

Le plus impressionnant, c’est que c’est un homme qui se met dans la peau d’une femme avec brio, il arrive à relater ce que l’on ressent, et j’ai vraiment eu l’impression que c’était une adolescente qui s’adressait à nous.

Le récit est très bien écrit, reprenant les codes de la seconde guerre mondiale, tels que la propagande, les camps de travail, les interdictions dans certains magasins, les parcs … Ces codes qui étaient utilisés pour les Juifs afin de les déshumanisés petit à petit, ce qui se passe dans ce roman. Car la « maladie » qui touche les jeunes filles les rends différentes, et les gens ont peur de ce qui est différent, les rendant violant, se tournant parfois vers le fanatisme, au point d’oublier que ces personnes sont humaines.

C’est finalement un roman que j’ai adoré lire, que je suis heureuse d’avoir pu découvrir. Il flotte encore dans la tête un bout de temps après la lecture. C’est un roman que je conseillerai à tous le monde, un roman fort et féministe.

Sylnor

#ISBN9782812618291

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