Tandis que Tom, Alice et l’Epouvanteur retournent à Chipenden, John Gregory compte rebâtir sa maison, brûlée par les envahisseurs qui ont ravagé le Comté, Grimalkin s’efforce de rejoindre la tour Malkin, pour y cacher la tête du Malin (que Tom a tranchée en Irlande). C’est dans cette tour que les soeurs de la mère de Tom, deux sorcières lamias, gardent de précieuses malles. Car ces dernières renferment des secrets qui permettraient à Tom de vaincre le Malin. Seulement, un groupe de sorcières, alliées du diable, pourchassent Grimalkin : elles veulent à tout prix récupérer la tête. Elles sont accompagnées d’un mage redoutable et d’une terrible créature mi-humain mi-loup, conçue par magie noire. Au cours d’un affrontement, le monstre hybride blesse Grimalkin. Si la sorcière en réchappe, elle reste néanmoins affaiblie par le poison distillé dans son sang…Tom Ward, son maître John Gregory, et Alice peuvent-ils encore compter sur elle ?
Un tome totalement innovant, car nous ne sommes pas dans la tête de Thomas, mais dans celle de Grimalkin, la tueuse au ciseaux. Présentée au début de la saga comme une tueuse sans pitié, elle s’allie à Tom et deviens une alliée précieuse pour celui ci, au détriment de John Grégory.
Dans ce tome ci, il n’y est pas question de Tom ou de John, mais uniquement de Grimalkin. Et être dans sa tête est jouissif. L’auteur est parvenu à nous faire aimer cette tueuse sans pitié, on s’attache à elle et on l’adore. Après avoir défait le Malin dans le tome précédent, Grimalkin emporte sa tête loin de son corps, jusqu’à ce que Tom trouve un moyen de le défaire à jamais. J’ai aimé la relation Grimalkin / Malin assez exploitée.
On en apprend plus sur elle, sur son passé, sa haine du malin, tout ce qui fait sa vie. Elle n’est pas aussi cruelle qu’on pourrait le penser, ou du moins à une bonne raison de faire ce qu’elle fait.
Et nous découvrons un nouveau personnage, Thorne. Elle est l’apprentie de Grimalkin, et apprend le métier de cette dernière. C’est une jeune fille très attachante, courageuse et pleine de ressource, déterminée et forte. Elle est un élément clé dans la vie de la Tueuse, l’aidant et la soutenant. J’ai beaucoup aimé ce personnage, qui m’a énormément rappelé Alice, car très semblable toutes les deux, dans deux domaines différents.
Au niveau de l’écriture, Grimalkin est plus directe, plus franche. Elle ôte la vie sans hésiter, et ne lésine pas dans les descriptions de ses meurtres. Et nous avons une vision nouvelle des personnages déjà vus, mais décrit cette fois par la Sorcière.
Au final, c’est un roman excellent, que j’ai dévoré, qui permet de respirer dans la saga, un vent frais qui fait du bien. Si l’on aperçoit les personnages principaux, ils sont assez en retrait, et Delaney nous met du sang neuf sur le devant de la scène. J’espère qu’il réitéra l’expérience avec d’autres personnages, car il nous a prouvé qu’il est aussi bon dans la tête de quelqu’un d’autre !
Sylnor