Au milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des Ferrayor. Le Château, assemblage hétéroclite d’objets trouvés et de bouts d’immeubles prélevés à la capitale, abrite cette étrange famille depuis des générations. Selon la tradition, chacun de ses membres, à la naissance, se voit attribuer un objet particulier, dont il devra prendre soin toute sa vie. Clod, notre jeune héros, a ainsi reçu une bonde universelle – et, pour son malheur, un don singulier : il est capable d’entendre parler les objets, qui ne cessent de répéter des noms mystérieux…
Tout commence le jour où la poignée de porte appartenant à Tante Rosamud disparaît ; les murmures des objets se font de plus en plus insistants ; dehors, une terrible tempête menace ; et voici qu’une jeune orpheline se présente à la porte du Château…
C’est un roman que je voulais lire depuis un bon bout de temps, le résumé me faisant très envie, et la couverture renforçant cela. Je l’ai finalement trouvé à la bibliothèque, me permettant de pouvoir enfin lire ce roman.
Mon avis :
Tout d’abord, il y a un gros travail de fait sur la couverture, qui n’est pas sans rappeler une gravure. En ouvrant le livre, nous pouvons voir un plan du château des Ferrailleurs, ce qui nous aide grandement à nous repérer dans cette énorme bâtisse. Et au début de chaque chapitre, nous avons une illustration de personnages, chose que j’ai grandement appréciée ! Il y une carte en plus à la fin du roman, et même la quatrième de couverture est illustrée !
L’intérieur du livre est également original ! Outre les illustrations, la police diffère des autres romans, ainsi que la mise en page des chapitres !
Le récit est entièrement à la première personne, celle de Clod, mais aussi celle de Lucy, agrémenté parfois d’extrait de journaux intimes d’autres personnages, très courts.
Les Ferrayors sont une famille de riches personnes, ayant une particularité : ils vivent à Londres dans un château au sommet d’une décharge, et chaque personne reçoit un objet à sa naissance qu’il doit garder précieusement toute sa vie, cela lui est presque vitale.
Clod est donc notre protagoniste. Il a un talent particulier, celui d’entendre les objets. Ces derniers répètent inlassablement un nom, en boucle. Les autres ne prennent pas Clod au sérieux, et préfèrent l’éviter, le considérant comme bizarre. Ce n’est pas un personnage auquel je me suis véritablement attachée.
Lucy Pennant est une jeune fille devenue orpheline, à laquelle on apprend qu’elle a en réalité du sang de Ferrayor, et qu’elle va devoir habiter au château. Elle a un caractère bien trempé, limite insolent, et tout comme Clod, je ne me suis pas attachée à elle.
J’ai bien aimé ce roman, assez étrange, rappelant assez le style de Tim Burton aussi bien dans les graphismes que dans le récit. Malheureusement, il y avait comme un mur entre le récit et moi, qui m’a empêcher de rentrer dans le roman, de vivre pleinement les aventures de nos protagonistes.
J’ai aimé l’étrangeté des objets donnés à la naissance, certains sont grotesques et absurdes ! Notre jeune héros possède une bonde de baignoire, qu’il porte comme une montre à gousset. J’ai eu l’impression que le roman ne se prenait pas toujours au sérieux, et inventait toujours plus de situation abracadabrantesques, pour notre plus grand plaisir !
La plume de l’auteur est assez originale, dans le bon sens. Les décors sont très bien posés, j’ai pris plaisir à visiter le château des Ferrayors. J’ai eu en revanche beaucoup de mal avec les dialogues, qui sont parfois une succession de paroles sans narration, parfois sans queues ni têtes, où il faut relire pour savoir qui parle. J’ai aimé les révélations présentes dans l’histoire, même si quelque peu prévisible.
J’ai passé un bon moment en compagnie de ce livre, mais je ne lirais certainement pas la suite, le roman ne m’ayant pas transcendé.
Au final, un roman original, très bien décoré, mais dans lequel je n’ai pas réussi à entrer complètement, ni à m’attacher aux personnages.
Sylnor