« Périodiquement, dans la petite ville de Derry (Maine), des événements tragiques se produisent: des enfants disparaissent, d’autres sont retrouvés morts, le corps déchiqueté, des incendies éclatent. Six garçons et une fille de onze ans, qui forment un groupe d’amis fidèles, traquent cette « chose » abominable qui vit dans un réseau d’égouts abandonnés et peut prendre la forme qui lui plaît, y compris celle d’un clown qui attire les enfants avec des ballons de couleur. Ils croiront être parvenus à anéantir le monstre, mais vingt-cinq ans plus tard tout recommence. Devenus adultes, les petits héros de 1958 se retrouvent pour affronter le mal à l’état pur. Une lutte longue et très périlleuse qui exige l’amour et l’amitié pour vaincre « Ça » qui, lui aussi, peut avoir peur… »
Ça, Stephen King, Le livre de poche, 2017
À l’occasion de la sortie du deuxième volet de Ça au cinéma le 11 septembre, j’ai voulu relire les deux tomes de Stephen King. Je les avais lus il y a quelques années, il ne me restait donc que quelques souvenirs, mais qui sont revenus très rapidement durant la lecture ! Je vais parler des deux romans, car je considère plus les deux tomes comme un énorme roman qui aurait été coupé en deux.
Ça, c’est une chose qui prend l’apparence de ce qui effraie le plus, mais qui préfère l’apparence d’un clown. Il hiberne pendant 27-28 ans, puis sort afin de se nourrir. De quoi ? D’enfants. Et il est là depuis très longtemps dans la petite ville de Derry, où les disparitions, meurtres et cas de folies sont beaucoup plus élevées que partout ailleurs. Un été, ça va s’en prendre à un groupe d’amis, le club des Ratés. Nous allons suivre ce dernier durant les deux tomes, tentant de fuir et de tuer ça, poussé par une étrange force.
Durant les deux tomes, nous faisons intimement connaissance avec chacun des membres du club des Ratés. Nous savons tout d’eux, de leurs parents, connaissance, vie et habitudes, si bien qu’on s’attache très vite à eux, d’autant plus qu’ils sont considérés comme positif, comparés aux autres personnages, considérés comme négatifs : Henry Bowers, tout les adultes, et les autres enfants ne faisant pas parti du club.
Bill à perdu son petit frère, tué par Ça. Il en veut à ce dernier personnellement, et n’hésitera pas à risquer sa vie pour tenter de le tuer. Il ne parvient pas à aligner deux mots sans bégayer, ce qui sera un gros handicap dans sa vie, à cause des moqueries. Il s’impose très vite comme le leader du club.
Ben est un enfant très gros, qui se fait humilier à l’école à cause de ça. Il est fou amoureux de Beverly, tout en se disant que jamais elle n’aimera un gros. Il a été élevé seul par sa mère, et est bien plus mature que les autres enfants de son âge.
Beverly est la seule fille du groupe. Elle est en plein questionnement d’elle même, car son corps change, et cela ne passe pas inaperçu aux yeux des garçons, ni à ceux de son père, qui ne cesse de la battre, pour la moindre petite chose. Elle est forte et courageuse, mais ressent toujours le besoin d’être aimée et protégée.
Richie est la grande gueule du groupe. Il passe son temps à railler les autres, avec des blagues lourdes et répétitives, ou à imiter des voix, se cachant derrière ses blagues et ses voix, car on à moins peur lorsqu’on est quelqu’un d’autre.
Mike est un enfant noir, ce qui fait qu’il est constamment pris pour cible. Il a la tête sur les épaules, et est très prudent à cause de la couleur de sa peau. Il aime profondément son père, qui lui racontait des histoires sur Derry, lui permettant de mieux comprendre la nature de cette ville.
Eddie est fragile. Il a de l’asthme, n’a pas le droit de faire du sport, ne dois jamais sortir sans veste, ni sans médicament, n’a pas le droit d’aller à la piscine car il peut tomber malade. Il est surprotégé par sa mère, pour qui tout est un prétexte à la maladie. Pourtant, il aime courir, et n’hésite pas à courir des risques pour ses amis.
Stan est juif, ce qui lui vaut également des embrouilles. Mais il ne mange pas Kasher, et ne comprend pas vraiment sa religion. Il aime observer les oiseaux, et déteste se sentir sale. Pourtant, affronter Ça revient à se salir, et les oiseaux vont lui sauver la vie.
Ce sont nos sept personnages principaux. Nous les suivons enfants, puis adultes, dans deux pans de vies radicalement différent. Et il y a Henry Bowers, un garçon un peu plus âgé qui les terrorisent, car cinglé et violent, et s’en prend à chacun des membres du club. Il les hait, et les tiens personnellement responsable de son échec.
Les romans oscillent donc entre présent et passé. En général, on voit un personnage adulte, qui se remémorent ensuite le passé. Les changements d’époque sont très clair au début, puis plus ténu vers la fin, jusqu’à devenir flous.
La plume de King est comme d’habitude : incisive et efficace, n’hésite pas à choquer, rentrant dans tous les détails possibles et inimaginables pour rendre le récit plus réel. Les scènes d’action ainsi que les créatures présentes sont très visuels, horrifique à souhait. Le combat final est explosif et grandiose. En revanche, il y a pas mal de longueur, car King nous raconte la fondation de la ville, nous avons les écrits de Mike, les récits des anciens, tout est intéressant, mais trop long.
Au final, j’ai adoré relire ces tomes. L’action est présente, on ne s’ennuie pas, les personnages sont vraiment attachant, et le final époustouflant. J’ai très envie de voir ce que va donner le second volet au grand écran, et je pense sortir un article sur les différences entre les romans et le film, qu’en pensez vous ?
Sylnor