« Tout cela me semblait impossible voire même impensable, et pourtant… »
Au terme de sa quête des dragons, Elian Black’Mor arrive à Londres. Là, il va découvrir que derrière le voile des apparences se cachent de ténébreux secrets… Découvrez l’envers du décor des célèbres parcs de la capitale du Royaume-Uni ! Dans le fog victorien, il existe des portes où mythe et réalité fusionnent… Et plus spécifiquement au parc des chimères : un endroit nimbé de magie où les enfants de Pan, lycans, hydres et autres titans, ont trouvé refuge. »
Les Maudits, Black’Mor Chronicles, second cycle, Elian Black’Mor & Carine M, Drugstore, 2011
Les Maudits est le second cycle, suite de Sur la pistes des dragons oubliés déjà chroniqué sur le blog. Ce premier cycle était consacré, comme le nom l’indique, aux dragons. On suivait le carnet de route d’Ellian Black’Mor, traversant les continents à la recherche de ces créatures mythiques. Ici, il ne s’agit pas d’une suite directe, le narrateur n’est pas le même, et nous ne retrouvons pas les dragons dans ce second cycle.
Nous retrouvons le même style dans Les Maudits. Le format change, nous passons à un format paysage, ce qui change des livres traditionnels. La prise en main est différente, ce qui donne une autre expérience de lecture. La couverture est plus sombre que le premier cycle, et le titre indique qu’on va parler de choses plus sérieuses, plus sombres. Un corbeau orne la couverture, tapi dans l’obscurité, présage de mort dans certaines cultures, et le personnage sur la couverture à l’air menaçant, sous une pluie torrentielle. Ce tome sera donc plus sombre et plus adulte. Il y a du relief sur cette couverture, certains dessins n’apparaissent qu’avec une certaine inclinaison ! Bref, la couverture en elle même est sublime.
Les premières pages présentent le récit. Il s’agit d’une télé-transcription, et non plus d’un carnet de route, d’où le format du livre. Nous avons des présentations de personnages, présentés à la manière de carte de tarot, et une carte de l’endroit où l’intrigue va se dérouler. On découvre le narrateur, un certain Théodore. Le livre se découpe, non pas en chapitre, mais en archive. Chaque archives ne se correspondent pas forcément, mais toutes ont un lien entre elles.
L’écriture est vraiment belle, presque poétique. Il y a des différences de polices, de tailles, mais aussi un mélange entre écriture dactylographiée et manuscrite, rendant le texte vivant. On allie de magnifiques illustrations sur double page avec des petits croquis, on peut y voir aussi des tampons. Il y a parfois une page consacrée au texte, où il n’y a que ça, d’autre où une image trône au centre du texte, et d’autre où l’écriture se superpose sur l’illustration, et où ils ne font qu’un.
On découvre de nombreuses nouvelles créatures, ce qui étend encore plus l’univers des créatures de Black’Mor Chronicles, qui nous démontre qu’ils peuvent aller encore plus loin et nous offrir un panel de créatures. Et si ces créatures existent dans le folklore depuis de nombreuses années, ils ont su les dessiner à leurs façon et nous présenter quelque chose d’inédit. J’ai eu un petit coup de cœur pour « The Spectral Mermaid ». Et certaines illustrations m’ont fait penser à l’univers de Tim Burton, que j’adore !
Au final, c’est un livre somptueux, soigné dans tout ses détails. Les pages sont de qualités au niveau du grain, les illustrations sont époustouflantes, l’histoire se renouvelle par rapport au premier (le second cycle peut se lire indépendamment du premier), et nous découvrons de nouvelles créatures. J’ai adoré me plonger dans leurs univers, dans ce Londres magique, et j’en redemande encore.
Sylnor
P.S Je vous avais parlé de la campagne Ulule dans ma première chronique, mais je vous en reparle car en ce moment elle est lancée ! Nous avons réussi à avoir le grimoire avec couverture rigide, mais nous voulons encore plus ! Jetez y un oeil, ça en vaut la peine. Je pense que ce grimoire sera vraiment magnifique et abouti ! Et un grimoire de créatures, je ne demande qu’à voir ça !