« A l’origine, si les contes de fées étaient emplis de merveilleux, ils étaient aussi de terrifiantes fenêtres ouvertes sur la noirceur du monde. Et la Féerie traditionnelle ne fait pas exception. Pour la première fois, l’un de ses chantres les plus célèbres, Pascal Moguérou, lève le voile sur la face sombre des contes et légendes, le temps d’un noir grimoire qui voit sa plume fleurie et son dessin sensuel danser une sombre sarabande menée par l’Ankou… »
Sombre Féerie, Pascal Moguérou, édition Le Lombart, 2017 (96 pages)
Voici un des mes superbes cadeaux pour mon anniversaire. J’ai totalement craquée la couverture, qui est juste sublime ! Vous ne le voyez pas sur l’image, mais le titre est en relief, ainsi que le rectangle qui entoure le résumé. C’est un livre que je qualifierai de « beaux-livres » ou d’Album. C’est le genre de livre qui décore les bibliothèques, et qu’on feuillette encore et encore. J’aime énormément tout ce qui concerne les créatures, gentilles ou cruelles, ainsi que le petit peuple. J’ai pléthore de livre dessus, des abécédaires de créature, un sur les monstres en général, un sur les vampires, un sur les loups-garous, un almanach de sorcière, un autre de dragons et un sur les créatures présentes chez Lovecraft ! Enfin bref, j’adore ça !
Rien qu’en ouvrant le livre, la première double page est magnifique, avec des créatures en tout genre, qui nous renseignent sur le ton du livre. Démons, fées, ogres, lutins … On s’attend à tous ça dans ce livre. Et il sent trop bon ! C’est vraiment agréable. Les traits sont fins, tout est ombré et ancré, et tous ces dessins forment presque une histoire à eux tout seuls !
On passe à la page de titre, avec un beau message : « Choisir de ne pas croire au fées, ne vous protégera pas des fées ». Des dessins agrémentent la page, ainsi que des enluminures qui entourent la page. Puis on a une préface, qui nous présente le thème, et de quoi va parler ce livre. Il y a peu de vide dans les pages : il y a des dessins, des enluminures et du texte. Il reste donc assez de vide pour que tout ces éléments ne soient pas étouffants.
Le livre oscille entre petit récit et petit conte. On a parfois une histoire qui dure 2 à 4 pages, avec un personnage principal différent à chaque fois, et une ou plusieurs créatures, différentes elles aussi. Où on a parfois une seule page pour nous présenter une créature, en général sous forme de poème, ou de petit conte, en une double page : Une illustration d’un côté, et le texte de l’autre.
Les dessins diffèrent les uns des autres. Certains sont très colorés, d’autres ont seulement les contours du dessin, on dirait que certains sont peints, et que d’autres sont juste esquissés. Et les dessins collent merveilleusement bien au texte. On lit ce dernier en s’imprégnant des dessins, qui ne font qu’illustrer superbement le texte. Personnellement, j’étais plus impatiente de tourner la page pour découvrir le prochain dessin, que le prochain texte ! Mais l’un ne va pas sans l’autre. J’ai également préféré le format des poèmes ou contes, plus courts, mais plus efficace.
Parlons un peu de l’écriture. Pascal Moguérou nous fait oublier l’espace d’un instant que nous sommes des adultes rationnels ne croyant plus aux contes de fées. On redevient des enfants ayant peur du noir ou du monstre sous le lit. L’écriture est fluide, les histoires captivantes, et chaque petite nouvelle est addictive. On découvre de nouvelles créatures et redécouvre certaines.
Finalement, j’ai adoré cet ouvrage ! Je pense le feuilleter encore et encore, et si vous aimez ce genre de livre, le petit peuple, les créatures fantastiques où même les dessins de ce style, foncez ! Je vous le conseille ouvertement !
Sylnor